Éditorial
La défense de la paix comme valeur unique
Dans son message , à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la Paix, le 1er Janvier 2000, le Pape Jean-Paul II déclarait avec force : « Au cours du siècle que nous laissons derrière nous, l’humanité a été durement éprouvée par une interminable et horrible suite de guerres, de conflits, de génocides, de « purifications ethniques », qui ont causé d’indicibles souffrances : des millions et des millions de victimes, des familles et des villes détruites, des marées de réfugiés, la misère, la faim, les maladies, le sous-développement, la perte de ressources immenses. À la racine de tant de souffrances, il y a une logique d’oppression, nourrie par le désir de dominer et d’exploiter les autres, par des idéologies de puissance ou d’utopie totalitaire, par des nationalismes insensés ou de vieilles haines tribales ».
Ce triste scénario de guerres, de morts et d’oppression qui semblait appartenir au passé, est en train de ressurgir avec force. L’humanité, après avoir fait l’expérience de sa fragilité et de sa vulnérabilité face à la Covid-19, se trouve de nouveau à faire face à un autre virus beaucoup plus meurtrier, celui de la guerre. J’ai l’impression que la fable de Jean de La Fontaine, « Le loup et l’agneau », est toujours actuelle. C’est le moment de le dire, avec force : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Les organismes internationaux n’arrivent pas à stopper cette guerre. Toutes les voies diplomatiques s’avèrent vaines et inadéquates. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Dans le contexte de la mondialisation, tous les pays du monde en subissent les conséquences sur le plan socio-économique.
Cette situation épouvantable, nous montre, d’une part, la dimension de la fragilité de la paix ; et d’autre part, l’importance de la défense de paix, comme unique valeur. Il est vrai que nous sommes humainement limités pour arrêter cette guerre. Cependant, comme chrétiens, nous sommes appelés à nous unir spirituellement à ceux qui souffrent, à prier pour les victimes et pour les bourreaux, à montrer notre solidarité et notre charité envers tous les réfugiés.
Nous sommes tous invités à nous unir à toute l’Église, pour prier pour la paix par des supplications spéciales. Nous allons nous tourner avec une dévotion filiale vers la Mère de Jésus en l’invoquant comme Reine de la Paix, pour qu’elle accorde avec largesse les dons de sa bonté maternelle et qu’elle aide tout le genre humain à devenir une seule famille, dans la solidarité et dans la paix.
P. Jean-Marie KALOMBO