Les SAINTS de nos paroisses

Saint Louis-Marie Grigon de Montfort
Jeudi 3 mars 2022

Les SAINTS de nos paroisses

SAINT LOUIS-MARIE GRIGNON DE MONTFORT À LA « CHEZE »

Aîné de dix-huit enfants, Louis Grignion de La Bacheleraie naquit à Montfort-la Cane

(Montfort-sur-Meu) le 31 janvier 1673, en plein 17e siècle. Il était le fils d’un avocat, mais par esprit d’humilité, il abandonna le nom de sa famille pour prendre celui de son lieu de naissance. Sa première éducation fut pieuse et forte chez les Jésuites de Rennes. Et à 19 ans, il entra au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Ordonné prêtre en 1700, Il devient aumônier de l’hôpital de Poitiers. Il partage alors la table des pauvres malades et regroupe les jeunes filles désireuses de servir les pauvres, dont Marie-Louise Trichet qui deviendra la première supérieure des Filles de la Sagesse. Les missions attirent Louis-Marie. Il se rend à Rome pour voir le pape qui l’envoie en mission dans l’ouest de la France.

C’est en 1707 que Louis-Marie arrive dans notre région. Il se joint à une vingtaine de prêtres, qui sous la direction de Jean Leuduger, prêtre de Plérin, fondateur des Filles du Saint-Esprit, « prêchent » des missions dans les campagnes. C’est la première vraie rencontre de Montfort avec un peuple enthousiaste. « Son lit était de pierre et trois fagots. Ses chemises teintées de sang faisaient voir qu’il ne s’épargnait pas la discipline. Toujours gai dans les adversités. Louis se révèle un animateur de foules et il n’a pas peur des entreprises audacieuses ;… » Le groupe Leuduger travailla dans les diocèses de Saint- Malo et de Saint- Brieuc et Louis arrive à La Chèze où la chapelle Notre-Dame de Pitié tombe en ruines depuis des siècles. Une tradition locale rappelle une prophétie de Saint Vincent Ferrier, qui, en 1417, prévoit la venue d’un homme inconnu et bafoué ; cet homme reconstruirait la chapelle. Louis n’hésite pas à assumer l’héritage mystérieux : « Je suis cet homme. » Il devient architecte et contremaître de chantier, et avec le concours du peuple, il construit l’église paroissiale actuelle St-André… » Il s’attache profondément à ce lieu, à l’église et au peuple qui le suit (1). Il poursuit sa mission dans les alentours à Plumieux et à La Ferrière où il va porter la Bonne Nouvelle aux ouvriers qui extraient le minerai de fer dans le bois, dit « du Minerai » et où la tradition situe le « préchoué » sur un talus. D’ailleurs il avait une chambre dans le manoir de La Grange à La Chèze, qui existe toujours et peut être visitée. Il y séjourna de février à novembre 1707

Il poursuivit ensuite sa mission en Normandie et en Vendée. Il fit édifier le

calvaire de Pont-Château (Loire-Atlantique), détruit à la Révolution, mais reconstruit depuis. Arrivé à Saint-Laurent-sur-Sèvre en 1716 et épuisé par une telle dépense d’énergie, il y mourut le 28 avril 1716, à l’âge de 43 ans. C’est dans ce lieu que se trouve son tombeau aujourd’hui, dans la basilique. St Jean-Paul II, qui avait adopté sa devise « Totus Tuus » (« Tout en tous ») vint en pèlerinage à son tombeau en 1996. Louis-Marie avait une grande dévotion pour Marie. On lui doit « Le traité de la vraie dévotion à Marie » et il composa un certain nombre de cantiques sur des airs populaires, par exemple « Oh ! l’auguste Sacrement » que nous chantions encore il y a quelques 50 ans. Il est également le fondateur des congrégations des Pères Montfortains, des Sœurs de la Sagesse et des Frères de St Gabriel dont la Maison-Mère est à St-Laurent sur Sèvre en Vendée.

(1) Extrait de « L’homme venu du vent » de Benedetta Papasogli.

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