Les SAINTS de nos paroisses SAINT GUEN

Mercredi 7 décembre 2022

Les SAINTS de nos paroisses SAINT GUEN

L’origine du mot « Saint Guen » a été discutée et on peut encore le faire. Les hypothèses à ce sujet sont aussi nombreuses que les écritures du nom (Gwen, Gwénaël, Guénaël, Guénault, Guinal, Gwendal, Guennal, etc).

La paroisse et l’église Saint Guen de Vannes sont dédiées à un saint breton du 6e siècle, Saint Gwénaël, abbé de Landévennec et successeur en 532 de Saint Guénolé. Celui-ci l’aurait rencontré dans une rue de Quimper et obtenu de ses parents qu’il vienne étudier sous sa direction. Il aurait restauré plusieurs monastères en Irlande, mais son culte s’est surtout répandu dans l’ouest de la Bretagne. L’église d’Ergué-Gabéric (Finistère) lui est dédiée sous le nom de saint Guinal, ce qui fait penser qu’il serait né dans cette commune. Il aurait fondé un monastère à Caudan, où l’on voit une chapelle Saint Guénaël, et y serait mort vers 590. L’extension du culte chrétien en Bretagne a pu faire apparaître plusieurs « saints » du nom de Guen. La Vallée des Saints nous présente d’ailleurs une statue de Saint Gwénaël, une de Saint Guen et une de Sainte Gwenn. C’est, paraît-il, cette dernière qui serait à l’origine du nom de la commune de Saint Guen, rattachée depuis peu à Mûr pour former la commune nouvelle de Guerlédan. Sainte Gwenn, Sainte Blanche en français (mais autrefois les habitants de la région parlaient breton), a enfanté au moins trois saints, les jumeaux Guéthenoc et Jacut, puis Saint Guénolé. Elle est l’épouse de Saint Fragan, et ils vivaient au Ve siècle. Les époux et leurs deux premiers fils sont nés au Pays de Galles, leur pays d’origine. Le troisième fils serait né peu de temps après le débarquement de la famille en Bretagne, à l’embouchure de la rivière Brahec, au fond de la baie de Saint-Brieuc. Selon la légende, Dieu a accordé à Gwenn un troisième sein pour pouvoir allaiter ses triplés, d’où son surnom breton « santez Gwenn Teir Bronn », littéralement « la sainte aux trois seins ». Il s’agit d’une mauvaise traduction car en réalité seuls Guéthenoc et Jacut étaient jumeaux. Mais la dévotion populaire a entretenu cette légende et a toujours représenté Sainte Gwenn avec 3 seins, comme sur sa statue à la Vallée des Saints. Sainte Gwenn est la protectrice des enfants. Elle est aussi invoquée par les mères manquant de lait, et est la patronne des nourrices.

En fait, le nom de la localité de Saint Guen (Saint Djuin en gallo, Sant Wenn en breton) est très discuté. Il a peut-être encore pour origine Saint Guénégan qui était un évêque, ou un certain abbé Guen, ou encore un moine de St Tugdual, nommé Even.

Joseph Martin

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