C’est bientôt le Carême alors positiver ! Enregistrer au format PDF

Mercredi 3 février 2021
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C’est bientôt le Carême, alors positivez !

Le Carême est le temps pour renouveler notre relation à Dieu, c’est l’occasion de changer notre cœur.

Deux risques nous guettent : d’abord celui d’envisager le Carême comme un temps négatif (« Le Carême, c’est quand on ne doit pas manger de bonbons », disent les enfants) ; ensuite celui d’avoir l’impression de reprendre, une fois de plus, un chemin bien connu (« C’est tous les ans la même chose ! »).

Pourtant, le Carême est, par excellence, le temps de l’amour : c’est donc un temps positif et toujours neuf. Si nous faisons pénitence, ce n’est pas par goût des mortifications, mais pour nous ouvrir davantage à l’amour de Dieu. Pour cela, l’Église nous propose les trois moyens traditionnels : prière, jeûne, partage.

Prier, c’est se tenir en présence de Dieu pour se laisser aimer par Lui. Pour écouter et accueillir la Parole de Dieu. Mettons-nous devant la croix du Christ, en présence de son immense Amour pour le monde et recevons jour après jour la force de sa résurrection. La liturgie nous aide à le faire ensemble, le dimanche et pourquoi pas les autres jours, par exemple par une « lecture priée de la Parole de Dieu !"

Le jeûne comme le partage, la prière n’ont de sens que par rapport à l’amour de Dieu. Le Carême est un temps de libération. Tant de liens nous empêchent d’aimer vraiment : ceux qui nous attachent aux biens matériels, à nos habitudes, à nos caprices. Jeûner pour « alléger ses valises » pour que l’Amour de Dieu et le service des autres puissent trouver plus de place. Si tu aimes vraiment, toute ta vie s’ordonnera en fonction de cet amour. Si j’aime Dieu pour de bon, ne serai-je pas capable de renoncer à telle tendance, à telle émission TV, à un bon repas ?

Le partage ? Le vivre à l’image du Seigneur ; lui, donne sa vie en abondance. La charité du Christ n’est pas « un à côté » mais un élément constitutif de notre vie chrétienne. Où trouver la force de vivre ainsi ce temps de grâce ? N’oublions pas la force du pardon de Dieu. Des célébrations et temps de confession seront proposés ; c’est le moment favorable pour retrouver une pratique essentielle de la vie chrétienne. C’est dans notre misère, nos manques d’amour, que Dieu manifeste sa miséricorde. Celui qui décide d’entrer vraiment en Carême sait que ce qu’il va vivre ne sera pas une répétition, une redite. Extérieurement, tout sera peut-être comme les années précédentes… mais intérieurement, il se laissera renouveler par l’Esprit Saint, qui fait « toutes choses nouvelles ».

« Donne-nous Seigneur un cœur nouveau, mets en nous Seigneur un esprit nouveau ! » Que ce soit notre prière à la veille du Carême. Père Yves POILVET

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